C’est ainsi qu’ils arrivent au bout de la rue, hilares, grisés par une soirée déjà entamée. Tu leur avais donné un indice, le lieu de notre rendez-vous, ils en rient encore. Peut-être avais-tu dévoilé cela par crainte de t’ennuyer avec moi. La terrasse était pleine, nous sommes allés au B., c’est là que nous nous sommes rencontrés.
La soirée avance, je te sens tiraillé entre eux et moi, parfois ils s’immiscent entre nous, ce sont encore des rires et des moqueries douces, parfois des élucubrations à la limite du trop. J’aime cela, c’est sincère, comment ils interfèrent joyeux dans notre rencontre, comme autant de confettis qu’on nous jetterait au visage, virevoltants, oui c’est ça, à la limite du trop. Les années qui nous séparent n’existent que alors peu. J, S, A, JL et les autres sont là, aussi. Et certains s’impatientent.