Les années passent, je te regarde devenir un autre, mais peut-être es-tu toujours le même ? Peut-être ai-je oublié qui tu étais vraiment. Peut-être n’arrivè-je à me rappeler que ton visage, tant photographié. Il change, lui, pourtant, évidemment. Ton style aussi, les anneaux aux oreilles, tout ça. De ton sac tu sors un roman : un Guibert. Enfin, ça y est, tu lis des romans. Tu en ris.
Bientôt tu reprendras la fac, ça te manque, la littérature. Tu es joyeux, joyeux en le disant, mais ça tu l’as toujours été. Rieur. Espiègle. Tu vois, je me contredis.
Et puis tu fais des collages.