C’est un moment rare pour moi-même. Je suis au CAPC, qui fête ses cinquante ans, je suis assis, et j’écoute Sarkis — Sarkis qui avait sauvé mon ennuyeuse visite du Mac/Val le 24 août avec sa magnifique installation “Trésors de la mémoire” — parler de son travail après une introduction longue, presque vaine, chut Madame, laissez-le parler. C’est un moment rare car je viens si peu, ici ou là, écouter les artistes parler de leur travail, boire leur parole avant de les oublier. Les écrivains, oui, parfois. Les cinéastes, rarement. Les plasticiens jamais. A la radio, parfois, ils disent.