Tu pars, ton Espagne te rappelle, tu madre te esta esperando. Nous ne nous reverrons pas, pas avant des mois. Derrière aujourd’hui, il y a des semaines l’un sans l’autre, sans qu’on sache vraiment pourquoi. Souvent je pensais à toi, sans doute un autre avait pris ta place dans mes habitudes quand bien mêmes les nôtres étaient espacées, sans doute ton nouveau travail était-il notre ennemi, sans doute tu préférais les soirées hispaniques, joyeuses comme tu savais l’être, où j’étais vite exclu par la langue et ma retenue, et puis il y avait Anne. La dernière fois, le 8 octobre, tu avais changé tes plans, moi aussi, alors nous cette dernière fois n’avait pas eu lieu. Enfin si, une virgule de temps : coïncidence, tu étais passé devant la terrasse où je dînais avec Antonios. Nous nous étions embrassés, tu avais repris ton chemin, elle t’attendait.