Mercredi 10 avril 2024

En rentrant de chez Serge, j’allume mon ordinateur pour écrire un peu mon journal, et je lance ma playlist “Années 90” que j’ai commencé à constituer sans y croire vraiment un jour. Il y a toujours ce sentiment étrange lorsque j’écoute les musiques des années 1992 à 1995 : Les premiers Björk, Suede, Liz Phair… Cela me ramène à un autre moi, cela me ramène à un autrefois presque trop lointain pour être supportable et puis surtout ce qu’il me reste c’est que ces années ont été un gâchis ; ça pourrait faire un livre si j’avais besoin d’en dire quelque chose, de ces études qui n’étaient pas faites pour moi et ma solitude noyée dans des amitiés étudiantes. Peut-être que la musique était une échappatoire, une respiration, un brouhaha — je ne comprenais pas toujours les paroles. Je crois qu’il n’y a que Mazzy Star que j’écoute avec le même plaisir aujourd’hui. Je n’ai aucune nostalgie de ces années-là. Aucune.