C’est une ville étrange où il faut savoir où on va
j’ai posé la question l’autre soir au chauffeur du bus 29
ce bus que j’attends en face du grand parc où on torturait
en techniquegrand parc avec des grands arbres et des bâtiments blancs
aux toits de tuiles
et un peu partout
dans les allées
les visages en noir et blanc de ceux
qu’on torturait
en technique
dans une des bâtiments blancs
les griffes du tigreil faut savoir où on va ici.
::: Emilienne Malfatto et Rafael Roa ; L’absence est une femme aux cheveux noirs