Train vers Arles. Tout va bien jusqu’à ce que je pense au travail. Et là c’est un sentiment qui m’envahit, comme une avalanche. Hier j’ai écrit le mot “Trop”, un mot de quatre lettres au milieu du marathon. C’est par où l’aire de repos ? Le bouton stop ? Larmes. Je suis au bord de quelque chose qui n’a pas tout à fait un nom. Le paysage défile. J’ai envie de fuir mais le train ne va pas assez vite, pas assez loin. Ou de m’enfouir.
Cinq heures et vingt minutes de train. Ça laisse le temps de trop penser peut-être. Je ne fais presque rien d’autre.
Arles enfin, 10 rue du 4 septembre, appartement joli, j’aime. Arles, quatrième édition. Enfin. Expos.
Les Japonaises de Transcendance me laissent froid : j’ai encore l’esprit brumeux, elles ne sont pas là au bon moment et je ne sais pas, pour la plupart, ce qu’elles veulent me raconter. Puis Gaudrand m’ennuie, Latour me surprend. Cristina de Middel m’emporte, c’est formidable, une force, ça y est, je sais pourquoi je suis là. Et Nicolas Floc’h m’emmène à la limite de la photographie documentaire, j’aime aussi, autrement, j’aime.
Et puis ma sœur, téléphone, rien de grave elle dit, ou quelque chose comme ça.
Enfin Saé, Justine, expo, nos vies, dîner avec elles et des personnes qui s’ajoutent. Le Japon est là. Je suis là. Pas tout à fait, mais là.