Cher toi,
Laisse-moi te dire combien le soleil tapait fort lorsque j’ai retrouvé Benjamin devant l’Utopia, il était 14h passée. Il venait voir une exposition, je t’ai dit ? Dernier jour. Alors je l’ai accompagné. J’avais posé mon après-midi, je n’avais pas hésité, je t’ai dit ? Nous nous voyons trop peu ! Dans l’expo, le travail du plasticien, un ami de Benjamin – d’où sa visite -, c’était étonnant, autre chose, j’ai beaucoup aimées certaines pièces – des objets brûlés, des “peintures” à la flamme – et à l’opposé de cette fragilité, le brut de grosses couvertures peintes, comme les couvertures de déménagement en laine de mon enfance, il y en avait toujours une dans le coffre de la voiture je crois. C’est peut-être toujours le cas d’ailleurs. Nous avons longuement discuté avec lui, un type chouette, simple, précis et vague (un peu mon genre sur ce plan-là, haha).
Oh mais je ne t’ai pas raconté l’expo de samedi au Frac. Je t’en parlerai quand nous nous verrons, si je n’ai pas tout oublié d’ici là. Nous aurions dû y aller ensemble l’autre jour, il est question de territoires, tu aurais sans doute aimé, mon petit géographe. Pas forcément aimé comme moi, avec mon regard de photographe, j’ai aimé. À ta manière. Le plus beau travail était celui qu’une photographe basque ; il y avait des portraits, bien sûr.
J’espère qu’il fera beau quand je viendrai te voir, ou bien il va nous falloir inventer des soleils dans ton appartement. J’ai le souvenir net de ce dimanche pluvieux, ce n’était pas très drôle… Quel film avions-nous vu ?