Là-bas, derrière moi, des cris d’enfants en rouge et blanc, stade de base-ball. Ici, le parc d’un quartier pris au hasard sur la loop-line d’Osaka, où je grignote vite fait quelques sushis en me demandant pourquoi je n’ai pas fait une petite pause dans la fraîcheur climatisée d’un boui-boui quelconque. Osaka. Destination plutôt rare, surtout seul, qui m’a accueilli ce matin dans le terrifiant brouhaha des travaux au sud de la gare et dans le bruit d’un garçon aspirant avec sa paille le fond de son caffé-latte tandis que j’attendais S qui, une fois de plus, allait me rendre un service immense en faisant le traducteur chez Nikon, où j’allais donc abandonner mon appareil photo pour quelques heures, le temps de prendre la loop-line, donc, et de m’arrêter au hasard, donc, dans ce quartier sans âme, où courent, donc, tout de même, quelques enfants. Un petit tour et je repars, mais attiré par un passage commerçant, je m’engouffre… et découvre un dédale de petites rues bordées de minuscules échoppes, où la sécurité électrique semble autant à désirer que l’hygiène, l’ensemble générant un aspect charmant et photogénique, donc une certaine frustration pour le photographe sans appareil – mais avec un téléphone permettant tout juste de rapporter quelques souvenirs visuels sans importance.
Et puis le soir, lire cela sur FB :
Il fait beau. Quand on va assez loin en promenade dans la matinée ou dans l’après-midi, on arrive à un endroit où, pendant un moment, on est malgré tout encore content de vivre.
Walter Benjamin
Aimer la coïncidence.