Elle est en train de déposer deux sacs poubelles jaunes – c’est mardi. J’apporte le mien. Un bonjour, un excusez-moi, et elle passe au temps qu’il fait – beau – et à mon niveau de japonais – bon, d’après elle. La conversation qui suit est relativement courte – le peu de temps que je passe par jour à faire du japonais, mon travail, le tien – mais est une petite révolution, puisque après deux ans et deux mois de voisinage, cela ne s’était jamais produit, en raison des relations de voisinage au Japon, de notre niveau linguistique et du fait que l’on n’avait jamais déposé nos poubelles en même temps. La voir de si près me permet de définir un peu plus précisément sa tranche d’âge – 65 ans ? – et de confirmer qu’elle est plus souriante que son mari, même si elle hoche régulièrement la tête à travers la vitre de sa Mercedes lorsqu’elle la gare en marche arrière, glissant la berline dans le petit espace comme le font si bien les Japonais devant leur maison.
Et à propos de locomotion, un petit moment dans le bus :