Dans le carnet, les jours sont silencieux depuis le 18 avril mais ici je leur cherche un fantôme, une expression. Parce que les mots n’ont pas le temps. Ils n’ont sûrement pas non plus la force d’exprimer ce qu’il y a à dire. Ils n’ont peut-être pas non plus envie de l’exprimer. C’est toujours un peu malvenu, de pleurer sur son sort quand on a été si chanceux.
Les mots devraient donc exprimer plutôt ici tout l’amour donné par nos amis, ceux qu’on a laissés en France depuis trois ans et ceux qui, ici, depuis des jours et des semaines nous donnent signes et étreintes en nous disant qu’on va leur manquer.