Lundi 21 octobre 2019

Porte Dijeaux. Café du même nom. J’attends. Il aura quelques minutes de retard, je le sais. Moi aussi, je le croyais, j’avais dit “moi aussi”. Mais pas tant que ça. Alors j’attends. Je regarde les gens. En entrant dans le bar, j’avais constaté que le lieu avait changé ; les années ont passé depuis ce verre avec K, et le sol est à présent un carrelage froid, il y a quelque chose de mauvais goût, une âme absente, alors j’ai choisi la terrasse, ainsi je prends l’air, ainsi il y a les gens qui passent ; le temps aussi. Et puis elles arrivent, deux, en ciré jaune, ça tombe bien, le temps à l’humidité. L’une d’elle, cheveux longs blonds, des airs de Bordelaise, dirait-on en dégainant les clichés impressionnistes, porte également des bottes en caoutchouc. Je regarde autour, je cherche la mer.