Samedi 22 février 2020

Tes yeux grands ouverts, presque insolents, croisent les miens. Je m’y arrête. Ici, déjà, j’ai parlé de l’insolence de la jeunesse. Plus mon âge avance, plus je l’affronte, m’y confronte, hier encore j’avais vingt ans, je ne suis pas sûr que je caressais le temps, alors sans doute je ne caressais rien. Cherchant peut-être l’insolence de mon âge, j’ai osé cet anneau, j’ai osé être de peu couvert et dehors il fait froid. Il y a moins de monde que la semaine dernière, nous pouvons plus facilement danser, bouger, rire… Mon groupe se mêle au tien, le tutoiement devient pluriel, allègrement, alegria.
Le matin j’avais revu J, les années passent et toujours nous sommes là, toujours ses yeux sont bleus. Presque innocents.