Biarritz est un souvenir pluriel : quelques promenades d’avril durant l’enfance, quelques vacances chez N autour de 2000-2002, l’été 2007 probablement mais j’ai oublié, et puis ? J’ai choisi l’hôtel en plein cœur. Que dis-je ! il est juste là, voyez-vous ? En tendant l’oreille on entendrait les vagues.
Nous nous y baignons, c’est savoureux, nous sommes joyeux, la promenade avait bien évidemment été agréable, malgré le cuir rompu de ces sandalettes qui faisait ma fierté depuis leur achat à Lecce l’été 2004 et notamment nous avions ri de cette dame en bikini vert amande qui t’avait demandé de la photographier, là, allongée sur un parapet recouvert de sa serviette. Et puis vient l’heure de célébrer ce moment ensemble, la bouteille n’est plus fraiche mais je suis surpris de découvrir que le Blayais est capable de produire des blancs assez puissants pour me plaire ainsi, c’est la chance de n’y rien connaître et de ne rien attendre, on ne peut pas souvent être déçu. Les verres se remplissent et se vident, accompagnés de chips et de cacahuètes dont le sel n’a pas le goût de la mer mais celui des tarifs d’une minuscule épicerie sur le front de mer, dont le sel n’a pas non plus le goût des peaux après l’océan. Nous parlons de nous : le Blayais produit juste ce qu’il faut comme effet pour dire l’évidence. A quelques mètres, à notre droite, elle semble nous entendre. Ne tendrait-elle pas un peu l’oreille ?