Tu as peur de devoir quitter l’Europe ; alors tu me demandes si je voudrais t’épouser. Avant toute réponse je ris, aux éclats, c’est ma première réaction, bruyante, pour recouvrir de sons la réponse que je dois te faire : non. Alors je te réponds que non. Je te dis aussi que ça ne suffit pas. Et tu m’offres là des paragraphes entiers à écrire ici, des explications que je donnerais, des souvenirs que j’évoquerais, sans faire attention au fait qu’aujourd’hui c’est justement l’anniversaire de Ch. Tu m’offres l’opportunité de parler encore d’amour, ici, encore de ce rêve d’amour, love, tu ne comprends pas cette idée, alors je te dis peu importe, peu importe comment tu l’appelles, whatever. Tu m’offres l’opportunité de parler encore de toi, de te dire donc pourquoi, de but en blanc, c’est non. Un chat, tu es un chat, dis-tu, qui ronronne et puis s’en va. Griffe aussi peut-être ? Un chat qui rêve de vivre ici, je sais. Un chat dont le pays n’est pas la paisible côte atlantique, je sais.
Alors tu me demandes aussi si J est d’accord. Je te dis qu’il a répondu par un rire.