Lundi 12 octobre 2020

Et sinon tu vas bien ?, on me dit. Oui, je vais bien, je réponds. J’ai beaucoup de travail, je dis, mais c’est bien, je précise, c’est intéressant, ça m’occupe. Oh tu n’as pas besoin de ça pour t’occuper, nous rions. Je suis en mode célibataire-ermite, je rajoute à O, mais puisque ce n’est pas tout à fait vrai je raye le mot ermite et précise la journée d’hier, le cinéma prévu demain, le théâtre jeudi. Interviendrait alors, potentiellement, l’idée de l’absence de l’autre, le sujet qu’est l’absence de l’autre en tant qu’on nommerait Autre celui qui serait là, tout près, qu’on n’aurait pas besoin de nommer, que souvent je tutoierais. De là, on en viendrait à cette chanson que tu m’as envoyée, toi qu’on a pu attendre quelques jours d’étés pour savoir si, avec la légèreté de l’attente quand on n’attend rien.
De là, d’une chanson à une autre, arrive la langue d’A. Sur la table de nuit, il y en a toujours la trace, de cette langue, leçon Assimil pour laquelle mon cerveau n’avait, je crois, pas la place. Je m’y suis heurté, avant de l’abandonner. Avant même de l’être.