Il me dit qu’il avait de la famille à Courcoury ; pour y aller, jeunot, il prenait un petit bac. Je lui dis qui, probablement, le faisait traverser.
C’est le hasard qui m’entraîne, quelques minutes plus tard, sur l’eau. Bordeaux offre cette possibilité de prendre un peu le large, s’offrir la Garonne et une autre vue sur les quais et voir s’éloigner, tranchant le ciel bleu, les lames du pont Chaban sous le bruit d’un moteur.
La ville offre aussi des ailleurs atteignables, ainsi ce parc où tu peux enfin laisser ton masque et donner à voir autre chose que tes yeux bleus et tes cheveux clairs, puis, parce qu’il fait si beau, deux couches d’inutiles vêtements. Le corps se dévoile encore. Alors quelques poils, sombres, qu’on devinera récemment rasés, s’imposent au-dessus de la vaste – si vaste qu’on ne devrait la nommer ainsi – encolure blanche. Au soleil tu montreras des images. Et diras ta prudence.