Lundi 29 mars 2021

Il y a un an, je regardais par la fenêtre. J’avais été invité par Franck Smith pour participer à son film choral, le Film des instants. J’y donnais une minute de mon temps suspendu, et le soleil était apparu, inattendu, à l’heure dite. Il était 12h45 et quelques secondes, et derrière la vitre de mon appartement, je retenais ma joie tenant à un éclat soudain sur ce mur de crépis terne. Dans mon journal de ce 29 mars 2020, j’écrivais d’abord quelque chose sur quelqu’un ; je ne sais plus qui. J’écrivais ensuite :”Alors j’avais été heureux. Heureux de cette lumière née du hasard, heureux de revenir dans cette famille du cinéma-réalité qui avait été la mienne puisque la tienne. Au générique, moi parmi eux.” 

Un an plus tôt, il avait été question de lumière également, d’une fenêtre donnant sur le parking de l’hôpital. Depuis je ne vois plus le même visage. 

Un an plus tard, aujourd’hui, il fait trop beau peut-être, toujours peut-être il fera trop beau pour trouver cela joli, ces températures folles, et cette lumière là qui s’agrippe. Sur la fenêtre du tram, elle laisse des griffures.