Il est tard, presque minuit. Je me mets au lit en sachant que je pourrais écrire des lignes et des lignes sur le passage chez les coiffeur, mon retard de cinq minutes en référence à la fois dernière, trois mois plus tôt jour pour jour, trois mois plus tôt pour entendre ainsi dire B, mon coiffeur, en me passant une main dans les cheveux, que j’ai une belle épaisseur. Du plus loin que me reviennent mes souvenirs chez le coiffeur, l’épaisseur de ma tignasse a toujours été remarquée, posant problème ou réjouissant le professionnel selon ma demande. Bref, je suis donc au lit, et je pense à ce moment chez toi, là encore on pourrait en écrire des lignes puisque tu n’avais rien pour accompagner la bouteille de vin blanc et que je suis reparti trois heures après être arrivé malgré l’horaire cendrillonesque. Bref je suis donc au lit, fatigué, depuis mon retour je n’ai rien fait qui mérite des lignes et des lignes, et je reprends le Camille Laurens, imaginant en lire quelques pages. Puis voici quelques autre pages. Et encore d’autres, des lignes et des lignes… Je suis bien, il y a cette volupté d’être plongé dans la littérature, chose rare pour moi dont l’esprit vagabonde si facilement, mais cette fois j’y suis, c’est presque comme de la méditation : ce que l’auteure raconte – et comment elle le raconte – m’emporte. 85 pages plus tard, le livre est terminé.