Samedi 26 juin 2021

Il dit “Bonjour Arnaud” en s’approchant de moi. Il enlève ses lunettes de soleil, il me faut une petite seconde avant que mon sourire éclate : O ! Je suis si content de le voir, là, au bout de ma rue : qu’il est loin, le Japon où nous nous sommes connus !
V est là bien sûr, je l’embrasse aussi, et puis il me présente plutôt les chiens en laisse que ses amis je crois, je ne sais plus : dans ses moments un peu confus, l’esprit se trouble vite, on ne sait pas trop qui on doit regarder ni ce qu’on doit dire en dehors de deux banalités spatiotemporelles, d’autant que je parle souvent sans regarder les gens en face – c’est pénible, non ? – et d’autant que je pense à l’heure du rendez-vous. Je ne suis pas en retard mais il suffit de pas grand chose, parfois. On m’attend au Bouscat, puis on nous attend à Libourne où, 1h30 plus tard, nous voilà.
Libourne, destination nouvelle, exposition temporaire sur le Street art présentée par R, c’est pour cela / lui qu’on est ici, pour R, pour découvrir comment il remplit son rôle de guide. Comment ? A merveille, je trouve, c’est-à-dire de manière dynamique et détendue pour nous faire connaître une pratique artistique qui ne me plait pas beaucoup, voire qui ne m’intéresse pas énormément, mais qui, transposée sur toile, mérite alors un autre regard. La visite malheureusement trop courte pour aborder la question de ce déplacement, nous repartirons sans faire débat, et d’ailleurs le soir-même, devisant avec D devant des clips de Marina ou Dua Lipa, je serai déjà passé à autre chose, à savoir la qualité vocale de la première et l’armée de techniciens qu’il faut pour les clips de la deuxième.