Samedi 24 juillet 2021

Puisque ce n’est pas le jour de ton anniversaire, nous pourrions dire que ce ne sont pas des cadeaux d’anniversaire. On aurait aussi la liberté de nous offrir ce qu’il y a de plus cher : du temps. Du temps, l’un pour l’autre, là, un café, un deuxième, pendant lequel je serais le témoin de cette fraction de conversation où tu appelles O d’un nom tendre, juste avant que C ne me laisse deux messages et le faux espoir de le voir revenir. Nous parlerions aussi de P, un peu, comment il est là, encore. Puis il y aurait cette manière de partager un petit rien, un moment pour un achat, au lieu d’être là, tout seul, un peu idiot, à hésiter, tout seul, accroupi devant un rayon avant qu’un vendeur au prénom d’empereur ne vienne. Et un détour, jusque chez toi, comme cela arrive parfois.