Lundi 20 septembre 2021

Alors à l’arrêt du bus 24 j’ouvre le paquet qui contient la commande, ce n’est pas très facile. Elle vient de loin, de Kyoto, folie vestimentaire qui, mardi soir, au milieu du marasme, me donna de un peu joie, même si j’avais hésité sur le tissu et que j’étais épuisé, c’est d’ailleurs pour cela que j’avais passé commande, il me fallait une respiration, une folie.

Déjà, donc, le pli est là, entre mes mains, récupéré dans une supérette proche du campus  “C’est à la caisse qu’on récupère les colis ?” ai-je demandé à l’employé tout proche de l’entrée, en train de mettre en rayon. “Oui, un instant, suivez-moi.”, a-t-il répondu, phrase basique et efficace, qui ne devrait nullement être notée dans un journal pour peu que l’on cherche à titiller l’esprit rêveur du lecteur mais c’est ainsi, je n’ai rien d’autre à vous mettre sous la dent.

J’ouvre l’enveloppe, m’agace de l’emballage plastique qui entoure le pantalon, caresse la toile et l’on sent alors poindre une petite déception. Il y a, dans la toile synthétique, la difficulté de l’accorder, peut-être, à une chemise en coton. Il y a, peut-être, le souvenir de toi.