Mercredi 26 janvier 2022

A 18h34, tu m’annonces donc que tu redeviens une absence, que nous ne sommes une fois de plus qu’une incertitude sur nos calendriers. Je n’en suis même pas las, je me suis habitué à ce que nous sommes, ce presque rien duquel, sait-on jamais, surgira peut-être quelque chose, mais je n’y crois que peu.

Plus tard, T me fait lire ce texte qui parle d’amour. C’est beau. C’est juste : il parle d’eau là où d’autres y voient du feu. Je lis le texte deux fois, pour retarder un peu ce que je dois en dire. C’est une épreuve pour moi de dire ce que j’en pense, je ne sais pas faire ça, je ne sais pas, mais je trouve quelques mots et puis l’on parle encore. Je lui dis par exemple combien mon regard sur les haïkus a évolué. Ainsi, mardi soir, en lisais-je certains plusieurs fois d’affilée, renversé par leur beauté, quoi qu’il fût périlleux d’être renversé sur un fauteuil de bureau.