Mardi 9 août 2022

Enfin ce lieu dont tu m’as sans doute déjà dit quelque chose, ce lieu qui sans doute est quelque part dans des pages.

Il y a ce silence rare dans la maison, ce silence qui pourrait rendre fou ; au dehors il y a celui du vent, disons celui qui reste avec le vent. Rompu, la nuit venue, par une hulotte au loin. Rompu, d’abord par nos discussions ; nous sommes quatre. Je rencontre ici un petit bout de ta famille, j’ai presque envie de dire qu’ainsi j’en fais un peu partie, c’est évidemment faux mais il y a ce partage, ce sentiment que j’aime lorsque les amitiés s’entourent et qu’on intègre l’autre cercle, doucement, tandis que surgissent les désaccords sur le pâté de pomme-de-terre. C’est évidemment vrai qu’il y a une amitié qui avance, ici, sur cette terre, où je découvre ton hospitalité et nous nous découvrons mutuellement comment être ensemble sur une autre temporalité, celle de jours qui s’étendent quand dehors il fait chaud.