C’est moi qui regarde les livres. Je viens de me lever du canapé en velours vert bouteille, de cette matière qui brille un peu et qui est belle sur les photos que nous venons de faire de toi – il me semble soudain incongru d’écrire “que je viens de faire”, ne sommes-nous pas deux ?
“Pour une fois, c’est moi qui regarde les livres des autres“, je te dis. J’ai repéré les Duras, alors je m’en approche, on en parle. J’aime ce moment. J’aime comment les trois heures avec toi dimanche n’ont pas dévoilé cela. J’aime comment les relations se construisent au fil des premiers jours, comment on pose les premières pierres. J’aime un peu moins ne pas savoir ce qu’elles deviendront précisément, une amitié ou un amour : j’aime un peu moins devoir attendre.