Nous avons regardé une par une toutes les illustrations du livre. Il y avait une vingtaine de cartes postales de la série. À la fin, Lola m’a proposé d’emmener celles qui m’intéressaient. Je lui ai expliqué que je ne pourrais certainement pas les lui rendre avant longtemps et que je ne savais pas ce que j’en ferais. Mais elle a répondu que ce n’était pas grave. J’ai accepté avec le sentiment que ce n’était pas seulement moi qui les empruntais mais surtout Lola qui me les confiait et que c’était peut-être une façon pour elle de continuer le travail qu’ils avaient entrepris avec son mari. Une façon de continuer à transmettre cette mémoire.
::: Henri-François Imbert ; No pasarán, album souvenir ; 2003