J’aurais aimé que tu restes. C’est ce que j’ai écrit hier par-dessus cette image de toi. Au matin, alors, les yeux embrumés, tandis que le ciel lumineux tente de me réveiller puisque le rideau est ouvert, je lis ta réaction. Elle n’est pas la première, puisque déjà tu m’as lu ici. Nous échangeons un peu, et puis tu me dis que ce qui était magique, c’était l’impossible. Je te réponds que je préfère la magie du possible.
J’ajoute qu’au moins je peux en tirer de jolies phrases. Quelque part, j’ai la chance de faire naître des mots de ces situations : tout n’est pas perdu. Peut-être que j’ose même parfois faire dire aux mots quelque chose d’autre, minimiser le manque ou l’amplifier, faire croire que je souffre ou sourire du rien, parce que ça sonne mieux, parce que, puisqu’il n’y a pas d’amour ou quelque chose qui y ressemble, autant se laisser envelopper par les mots plutôt que par des bras. Peut-être.