Te voici. Ça y est. Ici comme ailleurs tu reprends ta place, certaine et incertaine. Rapidement, l’après-midi, coup de vent, hug, clés, tu dis que je te manque sans le dire au passé. Puis le soir, après que j’ai répété, quand je rentre tu es là, on reprend les habitudes : tu as acheté des bonbons acidulés que tu laisseras, comme toujours, du jus de citron et des crèmes dessert à la vanille, comme toujours, et tout est habitude : je prépare le dîner toi sur le canapé, nous dînons, les gyozas ont eu trop chaud, tu es heureux de manger cela ici je crois, tu choisis le film, une catastrophe française avec Omar Sy qui nous lasse au bout de 55 minutes de supplice. Il faut vraiment que je t’emmène dans mon monde cinématographique, quand bien même ces machins ont l’avantage de pouvoir être abandonnés sans ménagement lorsque la fatigue l’emporte.