Alors je demande à maman des photographies de l’enfance.
J’ai oublié, hier, de chercher dans cette enveloppe encore marquée “L’Arno” de l’écriture de Fabien et qui est chez moi au milieu de mes images. Ma sœur y est, bien sûr. Il y a, bien sûr, entre autres, celles qui étaient autrefois sur la cheminée de cette maison. Je suis un nouveau né dans un berceau et Sandra est penchée sur moi ; les couleurs ont passé.
Je sors quelques photographies des albums, certaines seront pour ses enfants, son compagnon. Dans quelques heures je les verrai, et je verrai son visage endormi, à ma sœur. On dit toujours qu’ils dorment ou qu’ils sont reposés. On n’a pas les mots qu’il faut.
Et puis, me voici, une autre photo, seul, j’ai 17 ans. Je m’y trouve très beau. Moi seul sait ce qu’il y a en lui, en ce garçon d’alors.