C’est la première fois que je viens chez toi. La dernière fois, j’avais hésité, il était tard, il y avait tes collègues, un match de foot ou quelque chose comme ça. Il y avait surtout ton énergie, ta jeunesse. J’étais rentré à pieds à l’hôtel, il faisait froid, c’était loin, mais c’était bien de voir Lyon autrement, du moins j’avais su me dire que c’était bien, aussi, la ville endormie.
Chez toi, c’est dans les pentes de la Croix Rousse, juste avant nous avons déjeuné égyptien, la serveuse sétait trompé dans ma commande, je n’avais rien dit tant pis. Chez toi il y a tes tableaux, et des boîtes dans lesquelles tu gardes les mots découpés dans des magazines pour tes collages. Sur le bureau Marguerite Duras, un vieil hors série du Monde. On boit un café, je fais des photos de toi, tes lèvres sont gercées.