Alors j’allume MUBI, je ne sais pas trop quoi regarder. Je sais que je devrais peut-être travailler mais retrouver le cinéma est une des bouées de sauvetage que je dois empoigner. Alors je pioche, je choisis No Pasaran. J’ai commencé à regarder ce film il y a quelques mois… Je ne l’avais pas fini. Je l’ai vu, aussi, autrefois. Alors je commence et puis je m’endors et je me réveille. M’endors. Me réveille. Me rendors. Ainsi de suite. Je vois le film de manière découpée, hachée, fichue, broyée.
Ce sont sans doute les deux bières prises avec Emanuele et Kevin qui ont eu un effet désastreux ; j’avais entendu mon prénom au moment où j’allais m’installer en terrasse de l’Utopia, on avait papoté et puis j’avais dit “On prend un verre ?”. On avait passé un long moment à discuter, ça changeait de ce bar où l’on se retrouve parfois et où l’on n’aime pas vraiment aller parce que, justement, on ne peut pas parler. C’est-à-dire sans hurler, vous voyez ?
C’est peut-être la voix douce du réalisateur, trop douce.