Vendredi 31 août
La sœur de Lana del Rey est dans le métro du matin : lèvres carmin, gilet vert bouteille sur une improbable nippe à écailles dorées. Je jette sur elle un oeil amusé, pourtant plongé consciencieusement dans ceci :
Vue de loin, une femme se détache de l’obscurité. Sait-on d’ailleurs que c’est une femme, on est si loin.
Supplément à la vie de Barbara Loden.
Le soir, chez Julien L, on (Florence, Fanny, toi et les autres) évoque des voyages pas si loin ou pas si vieux, des trains qui traversent les continents, des terrines qu’on pourrait faire ensemble ; on se retrouverait dans un maison de campagne, on hacherait la viande en buvant du vin, trop de vin peut-être, on n’est jamais raisonnables quand on cuisine entre amis, emportés par l’énergie, la légèreté, la gourmandise et l’odeur qui vient du four… encore elle, décidément.
Jeudi 30 août
Quand on franchit la porte, une odeur se jette à nos narines. Elle vient du four dont la minuterie frise le zéro. Un peu plus tôt Charlotte Gainsbourg ronronnait à Pete Doherty qu’il devait s’abandonner à l’amour (froissement de jupons et soupirs).
Permettez qu’on s’abandonne d’abord à la gourmandise et à la faim ? Le vélo dans l’air frais de fin août, ça creuse.
Mercredi 29 août
Vu : Angels in America, premier épisode.
Mardi 28 août
Profiter du soleil, comme la veille ; profiter de nous deux, comme rarement ; profiter des affaires, comme souvent, pourquoi pas, chercher un objet, une carte, une image, un sourire devant les souvenirs décatis ou devant la surprise en bon état…
Et partir.
Dans le train je suis collé à la vitre. Et ce n’est pas qu’une image. À côté de moi, il n’a même pas vingt ans, dégage une odeur mélangeant la crasse et la lessive, le cheveu est gras mais les ongles très bien taillés, un loup bleuté décore son sweet-shirt noir, il lit Tolkien et boira trois soda durant le trajet. Que peut-il bien écouter comme musique ? Parfois il tourne la tête, je sens son souffle sur mon bras, je n’aime pas ça. Lorsque le contrôleur passe, il ne sait pas qu’il doit lui présenter son titre de transport : « C’est pour quoi ?« . « Ben c’est pas pour un tennis« , répond le grand employé à casquette violette. Je reprends ma lecture après cette pause : Riboulet, Mathieu Riboulet, que tu m’as offert jeudi. Ah oui je me suis trompé je crois, ce n’était pas le Walter Benjamin, oh je ne sais plus, je ne l’ai pas noté dans le carnet rose, bref.
Le roman de Mathieu Riboulet est splendide, mais j’y mets quelques bémols, il y a des passages splendides, mais il joue avec le feu, il se brûle, c’est un peu grandiloquent, un peu trop « tordu » dirait-on… un peu trop magnifique ?
(Trouver un passage et le reporter ici en italique pour montrer combien, par endroits, c’est magnifique)
Lundi 27 août
Agen a toujours quelques ressources pour le visiteur de passage, en particulier les expositions de l’église des Jacobins. Cette fois-ci, c’était design, une exposition agréable, avec de très belles pièces, des choses intéressantes, étonnantes, recherchées, gonflées, criardes, ah-non-ça-non-faut-pas-pousser-mémé-dans-les-ortiesques, etc.
… Mais comme Fred et moi sommes curieux, nous sommes ensuite aussi allés voir… hum… une expo de peintures et sculptures… comment dire… moins intéressante.
(Rhoo non sérieux c’était ignoble)
Non vraiment vous voulez voir les photos ?
Ah on me signale en régie que les photos sont inutilisables.
(Dans une autre vie je serai critique d’art, promis)
Dimanche 26 août
Gameraaaaaa !
(Bon ben voilà, ils sont partis…)
Vendredi 24 août
Il n’y a, dans les photographies ci-dessus, pour ainsi dire rien. Parce que presque personne, or ce vendredi c’était surtout des gens, eux, ces amis, revus, enfin, entre trois photos, deux grains de folie et un aller-retour en brasse.
Quoi que, en insistant un peu, juste un peu :
(Une autre fois, écrire sur les photographies vues à Lectoure cette année)
Jeudi 23 août
Sur le fauteuil rouge tu me tends le petit paquet ; le petit livre de Walter Benjamin est emballé, j’ai oublié la couleur du papier. On attend que la lumière s’éteigne sur le joli film Keep the Lights on.
Mais le fauteuil était-il rouge ? Rallumez !
Mardi 21 août
Dîner chez M&O, une invitée surprise. Une autre, dans la conversation : sa grand-mère.
Lundi 20 août
Carax : Boy meets Girl.
Forcément.
Dimanche 19 août
On s’étonne d’un temps gris, de l’opacité de l’ouest. La boulangerie comme hier, plaisir étonnant pour un moment banal, sortir comme ça pour un bonjour et des viennoiseries, tu parles d’une fantaisie…. et pourtant…
Une promenade là-haut pour nous deux, de l’autre côté de la nationale. L’homme dans sa Peugeot grise s’arrête : « Vous connaissez le coin ?« . Il nous aiguille, nous rassure : ce sera joli. Quelques gouttes, des mûres portées dans une chaussette avant de finir dans un chausson, presque rien, le bonheur d’un paysage vallonné. Au retour un fond de café, et nous retournons à Sainte Suzanne, cette fois tous les quatre, pour le chemin des moulins et même une visite de maison, moment étrange, gênant, la veuve traîne, dans sa voix et au milieu des travaux qu’il n’a pas eu le temps de finir, la fatalité de cette mort qui a frappé. Bref, pensons aux plaisirs et retournons en cuisine : le poulet à la Marguerite nous attend… le poulet, le rougail, le chausson donc aussi, la voix, le tonnerre, la lecture, Duras et Mitterrand qui parlent et racontent la peur…
Je me souviens d’un jour, rue Guynemer où j’habitais à ce moment-là, en rentrant chez moi, je vois un garçon qui était dans ma voiture.
François Mitterrand, Le bureau de poste de la rue Dupin.
Et partir. À Évron attendre encore.
Samedi 18 août
J’ai même gardé les cheveux que j’ai coupés pendant le tournage.
Elle a sorti des photographies : elle souhaite que tu les scannes. Le moment est beau et rare. Les années ont passé, c’est ainsi, les souvenirs défilent, elle prononce un nom, un titre ou décrit brièvement, parfois hésite, parfois au dos on peut lire un indice.
Et puis tout le reste, tout le reste d’une jolie journée, tout ce que j’ai oublié et que j’ai noté, tout ce que je ne dirai pas, quoi d’autre ? Les matines qui nous réveillent, la boulangerie, la voix qui dit derrière nous « Tu veux aller voir Mireille ?« , la petite fille qui a déjà mangé, le café qu’on prend à l’intérieur, pourtant dehors il fait si beau, Pierre s’en étonne. Évron, joli centre-ville, la foule à boutonnière à la sortie de l’église alors on passe part l’arrière. « Vous fermerez la porte » nous dit le curé. Quelque chose d’une sieste, Marguerite Duras dans la voix ou dans les livres, le long du mur du cimetière les petites tombes des enfants, les cœurs en plaque émaillée sous un soleil de plomb. Sainte Suzanne, c’est joli Sainte Suzanne, ça vire au village propret pour touristes mais c’est joli, il y a bien sûr un antiquaire ; c’est combien les petits verres ?
Vendredi 17 août 2012
Des noms de villages dont j’ignorais tout. Absents de mes voyages, de mes errances, de mes correspondances, de mes curiosités, lectures et expériences estivo-professionnelles dans le transport (I wish I were a transporteur ?) mais cela dit c’était il y a si longtemps, j’ai pu oublier.
Dehors les champs sont blonds, il fait très chaud dans le wagon bleu, on a changé au Mans et dans le TGV les trois jeunes filles étaient gouailleuses et gourmandes, rieuses de leurs dents appareillées. Un peu bruyantes certes, mais ma foi on les a laissé vivre entièrement cet enthousiasme de départ en vacances.
Une hésitation, où doit-on descendre ? Il suffit d’un aller-retour qui n’en était pas vraiment un et l’on fait connaissance, amusés, avec la place de la gare d’Evron, le temps qu’on vienne nous chercher. La voiture est rouge, Pierre un peu aussi, encore sous l’effort d’un long footing ; et puis il fait si chaud.
La maison de Mireille est ancienne, recouverte en partie d’un vert de saison. La maison a une histoire, quelque chose, ils sont là, ceux qui l’ont habitée auparavant, pas uniquement sur les papiers peints années 30 qu’ils avaient apposés. On s’installe, on découvre les habitudes – celles qu’elle dévoile – au détour d’un geste, d’une phrase, d’un aveu ; je les connais peu. À l’arrière un endroit chaleureux, cour aux détails colorés, un hortensia, des petits chats, plus tard un barbecue sur lequel on cuira des sardines et des pommes de terre au milieu des conversations.
Jeudi 16
– Dîner avec Julien L.
– Film : Les Chants de Mandrin
Mercredi 15
Férié. Respiration. Hésitations sur ce journal et celui du Japon.
Un peu plus tard, vers 16h50, c’est encore le Japon. Ce n’est pas que le Japon, c’est aussi Beyrouth, ces deux endroits où nous sommes allés cette année, étrange coïncidence, revoir la Corniche et le Tokyo club abandonné , revoir les buildings surréalistes de la Yamonote line…Sans oublier d’autres références, cinématographiques… Bref. Le film d’Eric Baudelaire c’est l’histoire d’une femme qui n’a pas toujours eu une identité, pas toujours un nom… une histoire improbable, splendide, romanesque. Mais le film d’Eric Baudelaire est caché dans une petite salle au fin fond de la Triennale, une petite salle qui subit le bruit de la vidéo d’à-côté, quel gâchis.
Ensuite on s’aère, assez longuement n’est-ce-pas, du Palais (de Tokyo, tiens donc…) à la Filmothèque. Pour y voir quoi ? Je vous le donne en mille. Un Kurosawa de 1957 : Le Château de l’araignée. Vous avez dit coïncidence ?
(Et dans la file d’attente, derrière nous, ce Mathieu et son joli pantalon bleu qui parle avec mamie… Elle s’appelait comment mamie ?)
Mardi 14
Romy Schneider pleure assise sur l’homme en sang. Par-dessus ce qu’elle n’arrive pas à dire on n’entend que les cris qu’une réalisatrice pousse. Un homme la regarde, la photographie. Elle lui parle. La scène est fascinante, les hurlements de la réalisatrice sont incroyables de cruauté, l’homme est beau, l’actrice pleure et elle l’aimera. Ils se désireront, mais c’est le désir des autres que Zulawski nous montrera crument, le désir sans amour sûrement, l’appellerait-on libertinage ? perversion ? Qu’en pense la jeune femme droguée qui vient de vomir et que l’on… bref… Le leur, leur désir, il sera décortiqué, tendu, contourné, creusé, frôlé, tandis qu’autour Dutronc fait le guignol (et du bon café, dit-elle). Ca frise un peu le mélo peut-être, sûrement, mais tant pis si ça cogne, si ça chiale, si ça souffre : ça existe. Est-ce que ça existe encore, ce cinéma-là ?
Et puis dans le métro des bourgeois punk (des bourgeunks ?) qui boivent du rosé pétillant (du Muscador, élu produit de l’année 2009, c’est écrit sur l’étiquette). La femme à foulard les regarde du coin de l’œil. Ca se donne des airs rebelles mais c’est mardi gras au Bon Marché après un passage chez Lidl pour acheter à boire : grotesque.
Et puis avant, à la librairie, l’achat des entretiens entre Marguerite Duras et François Mitterrand. « Est-ce qu’on peut parler ici de peur ?« , dit-il dans cette première page que je lit et qui confirme mon envie d’acheter le petit livre. (Ne pas oublier de parler du titre du deuxième entretien).
Dimanche 12 août
Alors on a choisi un (petit) film de dimanche après-midi, Lady Vegas. On aurait pu le qualifier de film de dimanche soir, mais on n’a pas la télé et on a presque oublié à quoi pouvaient ressembler les dimanches soirs, un film sur l’écran, quel que soit le film, pourvu qu’on ait la permission, qu’il ne finisse pas trop tard, parce que demain y a école. Après le film on irait se coucher, et pour peu qu’on soit un peu froussard et imaginatif, on regarderait sous le lit…
Samedi 11 août
C’est une odeur d’autrefois sur laquelle je me penche : la morue, à l’ail et au persil, simplement. Bien sûr on dira que ce n’est pas la morue d’autrefois, moi-même je le dirai, il y a l’odeur, là, le nez dans la poêle, mais sinon ? Ce même jour je constate que c’est le retour des goûts et des odeurs d’antan, mais ma mémoire a glissé, je ne sais plus. Je me souviens juste de m’être souvenu.
On passe ensuite sur l’acrobatie (store sur vélib’) et l’on arrive au soir, David W, un dîner sur la terrasse, c’est si rare. Avec lui ? C’est inédit.
Jeudi 9 août
Dès qu’elle s’assied je souris : elle porte un tee-shirt invraisemblable avec un cochon à perruque style Marilyn surfant sur un macchabée à la mexicaine. Le style de dessin ne m’est pas inconnu, Fluide Glacial, non ? Elle porte un jean noir très ajusté et des baskets montantes noires, logo en virgule beige plutôt doré avec cette lumière. Quelques accessoires en plus pour le staïle : une montre années 80 dorée, etc.
Elle se penche et ajuste le cellophane qui lui entoure la cheville droite. La chaussure est montante, ce n’est pas très pratique. Mêmes geste sur l’autre cheville, j’aperçois alors quelques chiffres romains.
Lundi 6 août
Avant de monter, je m’amuse plutôt des têtes de Minnie qui touchent le plafond et que j’aperçois à travers la vitre du RER. Ils reviennent pour la plupart de Disneyland, ils y sont restés assez tard puisque il est 20h, ils sont épuisés. Mais il y a ce couple de quinquagénaires nordiques ou germanophones ou slaves, il y a trop de bruit, je ne distingue pas leur langue : ils ne se lèvent pas et regardent les yeux un peu vides mon air agacé. Et puis derrière, là, derrière ces autres personnes et cette poussette, il y a un autre couple, à peine trentenaires. Je devinerai un peu plus tard qu’ils sont espagnols, mais pour l’instant, avec leurs petites oreilles de Mickey et leurs petites oreilles, ils ont juste l’air… crétins. Crétins et assis, qu’ils sont… Ça me dépasse. Je ne dis rien, pas envie de passer pour le râleur parisien, je les regarde avec leur petit couvre-chef, je pense à l’avenir de la planète, je pense un peu à l’adjectif condescendant, ça ferait un jeu de mot puisque j’aimerais qu’il descendent.
Dimanche 5 août
Tu pars, je reste, on inverse les rôles. Place d’Italie tu descends, je continue, direction la MEP. Les expositions actuelles me laissent froid, ça photoshopise, ça portraitise, bof bof… Reste Charlotte Rampling, une ambiance, sa voix merveilleuse en arrière plan délicat, quelque chose de simple, sa beauté captée par les autres dont 4 photos fabuleuses de Paolo Reversi, une belle galerie d’autoportraits d’artistes sélectionnés dans la collection du lieu et puis son univers en images, qu’on aurait voir autrement qu’en diaporama sur 4 écrans. On aurait aimé les regarder plus longuement, s’arrêter, on rêverait d’avoir les mêmes souvenirs pour avoir au fond des yeux d’aussi belles images rien que pour soi ; la petite fille nue sur le canapé à fleurs, la Chine, la joie d’un photomaton avec quelque acteur jovial…
Samedi 4 août 2012
J’aurais pu faire un paysage flou, légèrement flou, pour rendre hommage à Gerhard Richter. Vous vous seriez frotté les yeux, vous auriez sûrement compris que non, c’était normal, voulu. J’aurais pu montrer d’autres choses pour lui rendre hommage, lui l’artiste aux formes multiples, même celles qu’on n’a pas vues dans cette rétrospective qui n’en est pas donc pas vraiment une : il y a une espèce d’oxymore dans une rétrospective incomplète.
Parce que souvenez-vous, Beyrouth, les photographies peintres, des centaines de photographies peut-être. Absentes.
J’aurais pu montrer autre chose, de la couleur bien sûr, de la couleur mais où ? Ah oui, en bas, tout en bas, petites taches sur le parvis…
Plus tard Rohmer et les couleurs de Mondrian cette fois, pour ses attachantes Nuits de la pleine Lune, mais je ne sais absolument plus ce que je voulais dire sur ce film… Je ne vais tout de même pas parler de la choucroute de la radieuse Pascale Ogier, des costards bavards de Fabrice Lucchini, ou du regard triste du beau Tcheky Karyo.
Vendredi 3 août 2012
J’attends, sur un banc, regarde les passants, certains courent, je m’en amuse, pour rien. Un message, elle est derrière la colonne, je m’en approche, ne la vois pas, on tourne autour, on s’en amuse.
Un jeu de mots (Narbonne vacances… on fait ce qu’on peut), des rues presque vides, une place malgré tout, un futur nouveau site, et puis les autres arrivent, on grignote, on raconte, on dîne, on l’interroge, on boit, ça fume (trop, non ?), ça cause, un désaccord ?, on voyage encore, un thé ? et voilà, déjà, mais si, 1h30 le dernier métro je vous dis.
Jeudi 2 août 2012
Americano, de Mathieu Demy. J’aurais envie de faire un jeu de mots avec le titre de ce film, du style « Ah mais ricanons », mais même si ce film ne m’a pas emballé (bon OK OK j’avoue, j’ai vraiment pas trouvé ça bien), ne nous en moquons pas… juste parce qu’il donne envie de traverser la frontière américano-mexicaine au volant d’une Ford mustang rouge.
Je vous ai déjà parlé de la première voiture dans laquelle je me suis assis, à Chicago ? Non ? Eh bien c’était une Ford mustang. Noire. J’avais manqué de défaillir, parce que j’ai pas l’air comme ça, mais une Ford mustang quoi… Bref, je venais de franchir l’Atlantique, et cheveux aux vents j’essayais de compter le nombre de voies aux autoroutes et de mesurer la longueur des limousines qu’on croisait… La suite du séjour a été un peu moins fun, mais c’est une autre histoire…
PS. La journaliste de Elle qui a dit que c’était aussi vertigineux que Vertigo pourrait-elle vraiment regarder le film ?
Mercredi 1er août 2012
Derrière ses lunettes de soleil et sous cette chevelure sévèrement coupée, j’hésite à reconnaître Ph. jusqu’à ce qu’il soulève les verres teintés.
– Tu n’es pas au Japon ?
– Ben non tu n’as pas vu Ch ?
– Ah vous êtes là tous les deux ? Vous allez voir quoi ?
Après les questions suivent les réponses, surtout le titre du film, Poussières dans le vent, avec un nom pareil c’est forcément asiatique. Oui : taïwanais. Joli film sur ces jeunes de la campagne qui prennent le train et travaillent à la ville, contrairement au père qui trime à la mine, au grand-père – très joli personnage pas si secondaire – qui plante ses pommes de terre. Parfois, on ne sait pas trop quand ni à quel rythme, les jeunes reviennent, fêter les morts ou pleurer cette jeune fille qu’ils auraient tant aimée.