Juillet 2011

Dimanche 24

Décollage… Direction… ça :

http://www.arnaud-rodriguez.net/voyages/japon/

Samedi 23

Une journée comme celle-ci pourrait peut-être faire un roman, d’autres on en fait avec moins, il suffit de talent et d’un peu d’imagination pour boucher quelques vides, ajouter un peu de suspense, d’humour, de passion pourquoi pas, on y glisserait des rêveries du voyage à venir, des rappels de cette relation qu’on a avec celui qu’on rejoint (pour faire comme Jean-Philippe Toussaint*), des interrogations sur ce qu’il signifie à 37 ans alors que depuis des années on y pense au Japon, à ses petites fleurs et à ses grandes carpes qu’on rêve tatouées.

Alors voilà, des livres mais pas celui que je cherchais (épuisé**), donc un livre sur le traitement noir et blanc des photos numériques et un « Hervé« , une valise bordeaux et puis une autre tant que j’y étais, une pizza et puis tant de pluie, un 50mm Porte de Champerret, ce 17ème que je connais si peu, un bureau de change avec une jeune blonde à l’accent inconnu derrière la vitre, Scaré-Machin acheté aux Cahiers de Colette, CK, sa collègue et sa chanson inconnue, Muji rue des Francs-Bourgeois, Muji aux Halles, un shampooing, la terrasse avec Marc-Christian Barrauld derrière nous et deux japonaises allant et venant, la veste en velours de chez Tim Bargeot, les vodkas-colocs chez Othphane avec miss ONG, ma voix au loin parce que mon téléphone décroche tout seul, la chance d’attraper le métro sans attendre onze minutes, FP que j’avais oublié, le CD pour tobefab, etc. Bon, j’emporte quoi comme chaussures ?

* Pourquoi me sens-je obligé de préciser ?

** Le livre, pas moi.

Vendredi 22

Vous avez vu le joli tas multicolore de dossiers bien rangés ?

Non ?

Ben vous auriez dû le voir en photo mais je me suis trompé, j’ai formaté la carte avant…

Voilà…

Mais sinon ça veut dire que je suis en vacances.

Voilà.

Et sinon ?

Sinon quand ce livre est sorti, j’étais sûr que je l’aimerais, c’était aux éditions de Minuit, y avait sûrement eu un article vite lu dans mon abonnement, le titre était suffisant (je veux qu’il me suffisait, que je n’avais pas besoin de plus), le nom de l’auteur inconnu et rassurant, mais ne me demandez pas pourquoi je ne l’ai pas acheté. C’était quand la sortie ? À Emmaüs, sur le rayonnage, j’ai été content de le voir peut-être un surpris – une marque de snobisme ? –, et de l’entrouvrir pour voir ce prix dérisoire. Hier ouvert pendant que je souriais au spectacle dans le rer avant de sourire à sa lecture ; aujourd’hui je continue, avec l’envie de l’emmener avec moi, d’emmener là-bas ce que je n’aime de mon pays : ses mots.

Jeudi 21

Il a l’air un peu étrange, un peu rude, rugueux malgré sa jeunesse. Il fait la manche dans le métro alors je fouille et lui tends cinquante centimes. Il me demande peu aimablement si j’ai pas un ticket resto, je le trouve un peu gonflé mais 100% des gagnants etc. Il avance, revient, se retourne, et regarde fixement une jeune femme : « Hé t’as pas un ticket resto au lieu de faire la gueule ». Elle me regarde désolée. Connard.

Chemin du retour. Un peu de musique commence à se faire entendre derrière moi, à moins de dix mètres, les premiers rythmes de Billie Jean. Je grommelle, « Un soir au Club » de Christian Gailly à la main. Mais je ne grommelle pas longtemps. Devant moi un groupe de blackettes se mettent à sourire, l’une pousse un « hhhhi » à la Jackson, et puis ça gigotte et ça sort un « hé r’gardez il danse le mec ». Ambiance agitée, mon bouquin reste ouvert mais je les regarde amusé. Elles commentent, un grand blond se marre, les connait peut-être, il va vers le danseur mais c’est alors dans mon dos que ça se passe et puis le danseur arrive, habillé comme il se doit, total look Mickael, chapeau, frisettes, chemise noire ouverte sur tee-shirt blanc, etc. Elles lui demandent un petit pas de danse ou deux, alors il fait le geste à la Jackson, il ouvre la chemise brusquement… les filles manquent de s’évanouir, le mec pue la sueur… Hilarité totale. Il repart, revient, elles n’osent plus lui demander quoi que ce soit, le moindre de ses mouvements génèrent un flux poisseux qui les fait grimacer… Mais il gigote encore un peu : monté sur pile l’épouvantail bicolore… Et moi ? Moi je raconterai bien mieux cette histoire à Fanny 1 heure plus, à la terrasse du troquet d’en face, cacahuètes en option.

Mercredi 20

Du couvert de la manche en mousseline de soie, je dégageai un bras enduit de blanc ; ses lignes puissantes et robustes s’estompèrent dans la nuit où se détacha une forme souple, blanche et potelée. Je restai fasciné devant la beauté de mon propre bras ; j’enviai les femmes de posséder « pour de vrai » une pareille beauté.

Fin de la courte lecture de trois récits de Junichirô Tanizalki : Le Tatouage, Les Jeunes Garçons et Le Secret. Dans la troisième nouvelle, la plus élégante, Kyôto y est évoquée comme la ville où le personnage principal a acheté un kimono dessous en mousseline de soie imprimée. Je doute d’en rapporter le même souvenir, mais sait-on jamais, peut-être le même imprimé.

Mardi 19

Hier, À bout de souffle. Aujourd’hui, essoufflé.

PS. Ne jamais oublier la tarte au citron.

Lundi 18

Mais ai-je vraiment envie de regarder À bout de souffle ?

Dimanche 17

Elle décortique un guide sur Bali. Il lit Rouge Brésil. Je commence Le Tatouage. J’ai feuilleté Réponses Photos. C’est dimanche, je suis dans le train.

Samedi 16

Tiens, et si on allait chez Emmaüs ? Fouiller n’est jamais pour me déplaire, alors on fouilla. Le fatras en extérieur, qui aurait mérité des paragraphes entiers de description si j’avais eu le temps et le courage (et l’idée d’en faire des photographies), fut la caverne pour Chicken Ali Baby * tandis que je désespérais de trouver des sujets à photographier et la vaisselle en Arcopal qu’il cherchait avec avidité et sourire.

Pour ma part c’est sous le hangar que je trouverai mon bonheur, une cravate, un livre… un euro et cinquante centimes.

* Tiré par les cheveux…

Vendredi 15

Que faire ? La question revient. Dépenser ? Direction Emmaüs où je fouille dans les cartes postales, j’hésite sur ces portraits, pourquoi ne les ai-je pas pris ? Les doigts poussiéreux on prend la sortie, direction les boutiques du centre-ville et le 1er étage des Galeries L, où l’on passera un temps fou à la recherche de la perle rare. La mienne sera courte, bermuda bleu de bon aloi pour là-bas.

Jeudi 14

Campagne, temps agréable, compagnie amicale. Fred est là, nous avons fait la route ensemble, et sous l’ombre du grand chêne une sieste termine les 5 heures de route et le déjeuner. Que faire ensuite ? Que faire dans le coin un jour férié. Je ne suis pas un bon hôte, je ne sais pas. Nous réservons notre sortie pour le soir, où Saintes est étonnamment animée du côté du Jardin public, ça gigote et ça danse sous les ampoules multicolores. Au Tall bar, nom improbable, la serveuse l’est tout autant, improbable tenue — talons hauts et maillot bleu — sous le triste prétexte de soutenir l’équipe de France féminine de football. Et puis… boum… Quelques souvenirs reviennent, le vendeur de cacahuètes dans la prairie ou le feu d’artifice modeste mais tant attendu de Chaniers. Mais ne sont-ce pas des rêves ?

Mercredi 13

Gare de Lyon. Changement. Quai du RER A. Tiens, le gars là, il était dans le film d’hier, non ? Je ne suis pas sûr. Je m’approche, je le regarde du coin de l’oeil, il doit s’en rendre compte que je le regarde, non ? Il lit Libé, ah ben s’il lit Libé c’est forcément un acteur. Bon si c’est lui je ne sais pas son nom… et je ne me rappelle même pas la scène qu’il joue dans le film d’hier, merde. Ah ben il monte dans le même RER, hop je le suis et plus il s’assied en face d’une place vide, hop je m’y mets. Oui bon de près je pense que c’est lui, mais je lui dis un truc ou pas ? Du genre « C’était bien vous hier dans le film de Valérie Mréjen ?« , ça ferait une espèce de complicité, du genre « oui je suis super branché je vais voir les avant-premières des films de Valérie Mréjen » quoi et puis au moins je serai sûr que c’est lui. Ah ben tiens il ouvre son sac… et il sort un script. Bon de toute façon il y a trop de bruit, je ne peux pas lui parler et puis je ne me rappelle toujours pas le rôle qu’il avait quel naze je suis. Bon… On arrive à Nogent… il se lève, parfait je lui dirai un truc sur le quai. Il regarde par la vitre, ah ben non il se rassied et moi me voilà sur le quai. Au revoir… heu… qui ça ?

Le soir autre parcours, détour par la rue Beaubourg puis les Gobelins pour retrouver Natt en terrasse, se raconter tout ça entre deux pickpockets, le Val-de-Loire et le Japon, l’épilation et la coupe de cheveux, son angine et ton mal de gorge.

Et ensuite ? Ensuite… Boum !

Mardi 12

Sur le quai pavé, elle est là, parle avec elle, avec lui, je reste au loin, bêtement peut-être, sans lui dire que je suis là, un peu à ta place, je me demande un peu si elle se rappelle mon visage, même pas un salut de loin, bref… Je suis là pour l’avant-première de « En ville« , un film qui m’embarrasse parce que Valérie Mréjen c’est, habituellement, rien que du plaisir. Et là ? Là non, désolé, déçu, je suis déçu, je ne sais pas. Peut-être qu’après cinq Demy, un film de plus sur les rapports amoureux c’était le film de trop, surtout que ça manque d’enthousiasme tout ça, de poésie, de plaisir… c’est difficile et triste l’amour un peu là, non ? Mais heureusement, il y a du Mréjen dans le film, il y a des mots, des moments magnifiques portés par une écriture pointue, ou cette scène si drôle avec les ormeaux… Ca reste un film à voir, pour ça justement, et si vous n’aimez pas, à la sortie, lisez ses livres, vous comprendrez.

Et ensuite ? Ah ben ensuite j’ai juste traversé la rue, y avait Fred alors… et Brenda. Brenda ? Oui Brenda.

Lundi 11

Je m’assieds. À ma droite, elle est en train de s’écrire sur la cuisse, dessinant ce qui semble un visage. Japonaise ? Blazer bleu à boutons dorés, jupe écossaise, petites chaussures noires, longs cheveux noirs couvrant son visage. Je suis justement plongé dans mon vocabulaire nippon et je navigue entre les fruits et les verbes, les couleurs et les formules de politesse, découvrant en souriant la pomme (ringo), la pêche (momo) ou ce kanji 肉voulant dire viande et ressemblant à deux cintres dans une armoire. Aurais-je donc une obsession pour le rangement des vêtements en ce moment ?

Et puis… Dans mes souvenirs les plus lointains, il y a une peau d’âne, une chanson, une fée qui débarque en hélicoptère. Dans mes a priori, jusqu’à aujourd’hui, il y avait l’idée que, non, ce film n’était pas pour moi. Mais le charme a agi. Carrément.

Préparez votre Préparez votre pâte Dans une jatte Dans une jatte plate Et sans plus de discours, Allumez votre Allumez votre four Prenez de la Prenez de la farine Versez dans la Versez dans la terrine Quatre mains bien pesées Autour d’un puits creu Autour d’un puits creusez…

Dimanche 10

Un dimanche plein de projets : aller au BAL, rue des Francs Bourgeois, au cinéma, mais les transports et puis le temps… Alors je range, je lave et j’essuie, je m’interroge sur ces tas plus ou moins bien entassés, je rêve de ce dressing dont tu m’as parlé mais il est là-bas ; qu’aurais-je à y pendre ?

Un autre Demy, Lola, merveilleuse Lola, pétillante, quelle bouche ! quels yeux ! Et puis quels blancs, quels contrastes, merveilleux ça aussi, vite un dictionnaire des synonymes… J’ose pourtant quitter parfois du regard le film*, pour un faux pli, mais mon rythme le fer à la main est d’une lenteur rarement vu.

Un autre encore, Model Shop, la suite, Lola a traversé l’Atlantique depuis quelques années, mais les robes devenues colorées ont perdu de leur éclat et cet amoureux transi me lasse.

* Me voici qui hésite sur l’ordre des mots…

Samedi 9

À peine éveillé, les yeux engourdis, ma voix ensommeillée et la tienne prise par les écarts de températures, 31 minutes de notre quotidien. Tu me demandes si j’ai fait des photos, j’hésite. Non, enfin à peine, hier dans le métro mais elles n’ont aucune importance. Je pensais montrer ton absence dans ce lieu qui est devenu le mien… et puis non. Pas d’images de ma part, des mots donc des deux côtés, pour moi le figuier fatigué, les couleurs du film d’hier, mes achats à venir, pour toi  la chaleur, le riz, le Ministre, la langue et puis j’ai faim. Alors le matin est studieux : le lieu est propice et le retard aussi. Les achats viendront plus tard dans la journée, un vêtement léger pour la pluie, indispensable au Japon, un pull pour la demi-saison, porté une semaine plus tard en France, rouge le pull, bien rouge. J’oublie le passage chez Muji pour les stylos, j’abandonne l’achat d’un jean ou de chaussures en me demandant quelle peut être ma pointure là-bas. Au retour, plusieurs messages de Fanny, même un amusant petit mot à la fenêtre, messages désespérés avant la fête pour une chaîne, pour du son, alors je rencontre sa rousse avant la blonde platine, une platine ça tombe bien avec cette histoire de chaîne. La blonde platine c’est Jeanne Moreau, dans La Baie des Anges, errant au propre comme au figuré entre les numéros et les tables, merveilleux film sur le hasard, la chance, l’obsession, un film qui tient à quoi ? des joueurs, des gains, des pertes, ça recommence, faites vos jeux, rien ne va plus, le numéro 17 et Jeanne Moreau froide et attirante comme une table de jeu.

Et puis la fête donc, fête voisine. Aurais-je, sinon, osé traverser Paris avec ce pantalon au pied de poule vif ? La bottine était indispensable et parfaite pour accorder le soulier au look sixties, mais pour être assorti à la douzaine féminine une fois sur place, j’aurais dû porter un vieux tee-shirt usé venu tout droit des années 80, mais je n’ai pas de vieux tee-shirt usé, années 80 ou autres. Bref, amusons-nous, surtout avec ce couple venu de l’autre bout de la ligne, des histoires de Naff et que sais-je encore, et puis évidemment des « Tu es artiste toi ? », et le lendemain on a quatre nouveaux amis.

Vendredi 8

À la lecture du magazine, pour ce concours qu’il ne me faut pas oublier, je pense à la photo de Veules-les-roses, cette plage sous les bourrasques, cette silhouette floue là-bas. Mais en cherchant bien, peut-être trouverai-je d’autres évidences. Et puis sur le canapé je m’installe, j’ai décliné l’invitation de B.C., pas envie, pas le courage, pas l’aisance, pas la tenue, vous savez, ce sentiment du vendredi soir quand on a dans les jambes et dans la tête la semaine qui vient de passer… Sur l’écran en face du canapé, Les parapluies de Cherbourg, Geneviève est triste, elle chante en attendant Guy parti en Algérie tandis que d’un autre œil, vaguement, je griffonne quelques mots dans mon carnet bleu. Vieille habitude de l’enfance qui revient, installé sur le sofa ou à la table du salon, téléviseur allumé, à faire autre chose (devoirs, mots croisés, classement de timbres, que sais-je encore). Comme disait l’autre, la solitude, ça n’existe pas : c’est juste l’enfance qui refait surface.

Jeudi 7

Au réveil, aucune présence, ni souffle ni soupirs, rien que le bruit de la rue et la peine à me lever. Une douche, quelques bouchées, l’ordi en espérant un message ; je l’ai, accompagné des premières images de là-bas. Puis un appel, nous nous parlons à peine : je m’en vais et je m’en veux, reviendrai tard. 23h05, gare de Noisy-le-Sec, odeur de fumée imprégnant mes vêtements, éclairage au néon, pourquoi ne sors-je point mon appareil photo ? En ai-je trop fait dans cette soirée, à guetter les gestes et les flammes, les couleurs et les regards… Sûrement.

Mercredi 6

Nous nous sommes éloignés dans cet aéroport où je t’avais accompagné, c’était plus qu’évident, indispensable, et puis soyons pragmatiques, c’était un peu plus simple pour tous ces kilos de bagages. Dans un film, la scène d’au revoir aurait pu être au ralenti, la foule autour aurait pu être floue, ça n’aurait pas fait une très jolie scène tous ces clichés. Mais c’est pas un film tout ça, c’est un bout de vie, une expérience… rendez-vous le 25 juillet à l’autre bout du monde. Dans le RER la femme chante avec un accent improbable « C’est l’histoire d’un amour« . A travers la vitre le ciel est triste puisque tu pars. Tunnel, noir, lumière jaune, le bruit du train couvre sa voix. Silence.

Mardi 5

Matin.

George V est à nos pieds, puzzle plus que centenaire couleur d’anti-rouille. Les deux complices se vouvoient, à la recherche d’indices, de réponses, de mesures inédites, de rayons de courbures, de détails invisibles et apposent, doigts poussiéreux, leur nom et quelques mots sur la page 5 de leur ouvrage.

Soir.

Derrière toi, au-dessus du petit panneau SANS ISSUE, le calendrier 2011 de la direction du matériel de la SNCF. Entre nous, des plats japonais, algues, anguilles, tempura, tofu fermenté… Devant nous ton départ.

Lundi 4

Y aller ? Fatigue. Rester. Ici, et seuls.

Dimanche 3

C’est dimanche, et il fait beau. L’évier est plein de notre sommeil et de notre abandon de 4h30. La table aussi, débarrassée du strict minimum quelques heures plus tôt ; on y avait laissé des piles de sourires en faïence. Quelques bouteilles ne sont pas vides, nos têtes non plus, il y reste quelque chose de la fête, il reste aussi un peu de terrine, de brie, ça vous étonne ? Un peu plus tard les corps réclament un peu de repos supplémentaire, puis l’on marche vers un coin d’herbe troublé par de la musique trop forte aux sonorités asiatiques. Sur la première ligne du livre que tu lis, c’est dimanche et il fait beau.

Samedi 2

J a un peu grossi, G aussi, F a une belle chemise et de jolies trouvailles, C n’est pas venue, J sait enfin qui je suis, C ne m’a pas reconnu, O n’est plus avec ce garçon, F est venue seule, J avec S et leur enfant, C a toujours cette étrange façon de parler, P a changé de couleur de cheveux, JL est arrivé en premier, C n’est pas resté longtemps, F est partie la première, j’ai laissé mon téléphone à P pour G, D est venu pourtant c’était samedi, M n’a pas goûté la terrine, tous les autres l’ont adorée, W a voulu danser, S est toujours rayonnante, J m’a offert ce livre déjà posé sur l’étagère, j’avais oublié le prénom de S, E m’a vraiment surpris, N avait évidemment une robe étonnante, N avait une cravate et un camarade hispanophone, F avait vu les Taxi Girl en concert, J a dansé aussi, O &C avaient pourtant déménagé, X n’est pas venu non plus, B a cru voir N qui pourtant n’était pas là, elle a dû confondre avec J qui sait enfin qui je suis, E a failli louper l’invitation… et toi, comme il y a un an, tu danses, un peu fou, un peu comme ça, tu m’entraînes. Vers 4h30 on se couche, amusés, contents. Comme il y a un an ? Non, vraiment pas.

Vendredi 1er juillet

Arrivée féminine, courses, gâteaux, chocolat, abricots, vin, assez à manger ? assez à boire ? Qui viendra ? Qui ne viendra pas ? Tant que ça ? Si peu ? Disons 50, non ? Et cette terrine, on la goûte ?