Tu m’as dit, hier, où nous partirions. Nagano. Un nouvel ailleurs, un ailleurs inconnu. Dans le train, via Nagoya, ville pour laquelle notre indifférence est inégalable, je passe des kanjis aux paysages. Et Nagano, enfin. Du taxi, voir la ville, d’abord sans charme, et puis le quartier de l’hôtel, tout près du temple, si près du temple, un quartier si différent de Kyoto : les arbres bordant la rue principale, les maisons aux façades blanches… Et puisque il est question d’architecture, on passe ensuite d’une époque à l’autre, années 60/70/80 via le musée préfectoral (où une expo Ghibli en parle, justement, d’architecture, enfin quand je dis “en parle” je me comprends… et où l’extension a été faite par Taniguchi) ou cet étrange bâtiment municipal, ou années 30 au bar Fujiya qui passe évidemment du jazz. Et puis à Nagano, les restaurants ferment à 19h, les hommes en costume posent devant les souvenirs olympiques et il y a des animaux bizarres, genre marcassins pelés, qui trainent le soir dans les rues.