Vendredi 30 mai 2025

L’âge, c’est 51. 51 ans. Mon âge. Irréel. On nous ment ? C’est un nombre. Ce sont les années derrière, celles devant, c’est le visage dans la glace, le corps, encore lui, la peau, tout ça, c’est la peur de la solitude, d’une forme de solitude, pas celle des soirs – l’apaisement des silences ! – mais celle qui s’incruste dans les semaines sans rien, l’été. L’été est cette saison rare où l’ennui m’étouffe pendant que d’autres s’amusent dans les vagues.

Ce sont des messages, on me le souhaite joyeux, l’un est accompagné d’une photo de paysage, un lac, des vaches bien sûr.

Ce n’est rien, une journée de rien, être allongé à l’ombre dans cette chaleur comme un été.

C’est un animal qui grogne, un chevreuil, trop vite il s’enfuira.

Et puis on ouvre des portes de placard, il y a des bouteilles, je n’emploie pas le mot cadavre, il pue la mort, ce n’est pas le jour.