Jeudi 1er mai 2025

Seul, face au ciel de Saint-Ouen, Paris est à deux pas, pour ne pas dire que Paris est sous mes pieds et m’y voilà depuis hier. Seul sauf la venue de Stan pour faire quelques images. Non pas des photos. Des vidéos. J’ouvre de nouvelles portes, folie joyeuse. Alors la journée se déroule, montage, montage, sans ce que je viens de tourner, ça reste sous mon coude et sur la carte de l’appareil photo. Une échéance approche, folie réelle, une scène, un autre nom que celui avec lequel je suis né, nom-expérience, nom-audace, nom-sonorité, prénom Z. Mais seul, fenêtres fermées — attention aux chats — je finis par étouffer, alors métro, s’agacer sous terre pour arriver à sortir à Châtelet-Les Halles, quais de Seine, la foule et moi au milieu, il fait beau, tout est beau, je retrouve ma ville, je n’ai pas vraiment envie de voir des amis car j’ai peur de devoir parler, raconter la vie, le travail, celui qui n’existe pas. J’ai envie d’une terrasse de bar, celle du Café Beaubourg est parasité par un Bob Dylan braillard à 15 mètres, j’en choisis une autre mais mauvaise pioche trop de monde, trop de bruit, juste derrière moi une jeune femme insupportable, trop de décibels, trop de tout, il a suffi d’une panne d’électricité là où elle vit, Barcelone, pour qu’elle découvre que sans électricité on ne peut rien faire et je n’arrive pas à trouver rafraichissante sa naïveté de crécelle. Paris déjà m’épuise ?