Vendredi 2 mai 2025

Déjeuner chez Irasshai. Terrasse calme jusqu’à ce qu’un olibrius allume sa musique à 5 mètres de moi. A 12h18 j’écris à Richard : « Je me réconcilie avec Paris ». Sur la photo : mon plat japonais et les murs extérieurs de la Bourse du Commerce.

Et donc entrée de la Bourse du Commerce, scan de ma carte d’abonné par un jeune homme aux cheveux bouclés, petit bip en mode vrombissement qui dit non, et sur son écran c’est écrit OUT en rouge. Je souris, explique avec un léger poil de condescendance — sur une échelle de 1 à 10, on dira 1,3 — que mon abonnement a été pris le 4 mai 2024 et que par conséquent je ne suis pas totalement Out. Dans ces moments, mon attitude, ma voix et ma façon de parler me font penser à mon père. Le jeune homme aux cheveux bouclés me croit : « Ce n’est pas moi qui vais vous empêcher de passer » dit-il. Je serais prêt à parier qu’il a, dans la seconde, regretté cette phrase.

Bref. M’y revoilà. Comme je suis venu récemment — mais qu’il y avait trop de monde —, je ne suis pas empêtré dans l’effet de surprise et je peux, je le sens, vraiment profiter des œuvres, prendre le temps de regarder les dialogues entre les pièces et je suis vraiment, mais vraiment frappé de la perfection de l’installation. Mais s’il me fallait garder un seul moment, ce serait l’émotion devant une toile de Myriam Cahn. Presque je pleurerais.